J’ai repris un bon rythme de lecture après le petit ralentissement de novembre : 18 lectures dont 3 que je recommande absolument. Mais pour ne pas être trop longue, je vais faire 2 billets de blog. Voici donc les 9 premières lectures
Après avoir terminé la saga de la terre fracturée sans enthousiasme, il me fallait des lectures plus réjouissantes. Quoi de mieux qu’un bon vieux Terry Pratchett ? J’ai dévoré le quatrième tome des Annales du disque-monde, à savoir Mortimer.
La mort engage un apprenti et profite de ses soirées libres pour tenter de s’amuser… J’ai pleuré de rire en lisant la mort s’engager dans une farandole délirante. Rien que pour ce chapitre la lecture vaut le coup. Mais la mort picole, les mages créent des catastrophes (comme toujours) et certains quartiers de Ankh-Morpork, la capitale, sont toujours aussi mal famés. Un très bon tome.
★★★★
Ensuite, j’ai plongé dans un roman d’anticipation : L’homme terminal de Michael Crichton.
Un thriller un peu daté (1972) mais très documenté. Un homme souffrant d’accès de folie dus à problème physique au cerveau, se voit connecté à un mini-ordinateur qui détecte ses phases de trouble et les évite. Mais un cerveau n’est pas une machine…
Quelques belles réflexions sur le transhumanisme alors que l’informatique en était encore aux cartes perforées. Assez étonnant.
★★★
Puis j’ai lu l’essai Ces casseroles qui applaudissent aux fenêtres de Iegor Gran.
L’auteur démonte les tactiques de peur et d’infantilisation des gens par les gouvernements lors de la pandémie de Covid-19. Comment les « casseroles », gorgées de la satisfaction d’être du bon côté, à la limite de l’héroïsme de combattre en restant confinées, ne voient pas les dégâts collatéraux que les mauvaises décisions impliquent pour les moins nantis. Salutaire.
J’avais lu « L’écologie en bas de chez moi », du même auteur, qui se moquait des « petits gestes » écologiques recommandés. Je n’avais vraiment pas aimé mais là je me dis que j’ai peut-être complètement loupé le vrai propos de l’auteur qui est plutôt de remettre en contexte cette « dictature » des petits gestes alors que les vrais problèmes sont ailleurs. Je devrais le relire…
★★★
L’ours et le rossignol, de Katherine Arden était la lecture commune de fin novembre sur Livr’Addict. Je n’ai malheureusement pas accroché et j’ai abandonné cette lecture assez vite. Je ne compte pas ce livre comme une lecture et je ne donne pas non plus d’avis, je me rends bien compte que je n’ai juste pas accroché à ce moment là.
Je me suis ensuite délecté de J’ai épousé une végane de Fausto Brizzi. Ce récit autobiographique (mais un poil exagéré quand même, j’ose espérer) raconte les mésaventures de l’auteur depuis sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse. Il faut savoir que la demoiselle, végane, est extrêmement bien renseignée sur les méfaits du monde de vie contemporain (nourriture, ondes Wifi, tabac…) et sa sensibilité à la cause animale ne l’empêche pas de maltraiter l’égo de ses semblables moins bien informés.
C’est assez jubilatoire.
★★★
Place ensuite à la lecture commune de Dune de Frank Herbert.
Je n’ai jamais eu le courage de m’attaquer à ce pavé mais Corn8lius l’a proposé en lecture commune sur son Discord et j’en ai profité.
Que dire de ce roman ? Ce n’est que le premier tome de cette fresque de science-fiction et c’est déjà d’une densité incroyable. On a un héros promis a un avenir exceptionnel, dont la mère appartient à un ordre religieux mystérieux. Son père est le duc d’une « maison » puissante. Ils doivent prendre la relève d’une autre maison sur une planète couverte de sable, Dune, peuplée d’hommes libres, infestée de vers géants afin d’en exploiter l’épice, sorte de drogue et source d’énergie de l’empire. Ajoutons là dessus des complots, une guilde et des « mentats », ordinateurs humains, et on aura déjà une bonne idée de ce vaste monde.
J’ai vraiment eu du mal avec la première partie du livre, lorsque tout se met en place. J’ai plus apprécié la seconde partie que beaucoup trouvent trop lente, où le héros apprend le mode de vie des fremens, les habitants de Dune. La troisième et dernière partie est plus rythmée.
Bien que je reconnaisse beaucoup de qualités à cette histoire, je n’ai pas vraiment pris plaisir à cette lecture. Peut-être que le côté « conquête » de l’histoire me laisse insensible en général, je ne sais pas. Je lui attribue donc 2 étoiles mais c’est un avis très personnel. C’est de toute façon une oeuvre majeure de la science-fiction, à lire de fût-ce que pour sa culture générale.
★★
Changement complet de registre avec Charlie et la chocolaterie de Roal Dahl.
J’avais un bon souvenir du film « Willy Wonka au pays enchanté » de Mel stuart. Ce film de 1971 avec Gene Wilder est assez fidèle au roman mais je voulais savoir à quel point. J’ai donc lu le livre avant de revoir le film. Le livre est très drôle. On rit comme un gosse devant les exagérations de l’auteur. C’est vraiment excellent. On retombe en enfance à saliver devant toutes ces sucreries. En ce qui concerne le film, j’ai été un peu déçue de voir que les écureuils avaient disparus. Al’inverse, l’adulte qui tente d’acheter les billets gagnants n’apparait pas dans le livre.
Une chouette lecture pour les enfants et les plus grands, avec de belles valeurs.
★★★
En cette fin d’année sans neige, j’ai été la chercher dans Les désossés, de François d’Epenoux et j’en ai eu en abondance 😀
Nous sommes dans un chalet luxueux des Alpes françaises, avec un couple aisé, un associé-garde du corps, leur fille et son futur mari et la cuisinière. Tout irait pour le mieux si la neige ne tombait pas en abondance, bloquant les routes, puis l’approvisionnement, avant de cause des coupures de courant. Et ça dure, et ça empire…
Ce huis-clos est brillant. On ne s’ennuie jamais et même si on se doute de l’issue de l’histoire (le titre aide un peu…) la tension est vraiment bien rendue. Le contraste entre le luxe de départ, la confiance des riches et les conditions qui se dégradent est, avouons-le, assez jubilatoire. Les personnages sont à la fois haïssables de racisme et de mesquinerie mais on fini par les prendre en pitié.
Prévisible mais vraiment bon.
★★★
On reste dans le sordide avec Le consentement de Vanessa Springora.
Je connaissais plus ou moins le contenu du témoignage de l’autrice mais ça a quand même été un choc. Mais quelle ordure, ce M. ! C’est tout ce qui vient à l’esprit. On a donc un adulte qui « séduit » une jeune fille de 13 ans en mal d’affection, il la coupe de ses amis et de sa famille, il la déscolarise et lui fait insidieusement écrire son amour afin de recycler le tout dans des livres qui le glorifient (avant de la jeter et de recommencer avec une autre petite fille). Comment peut-on être une telle ordure et pavaner à ce point ? Vanessa Springora analyse le mode opératoire de M. afin de comprendre comment tout ça a pu se produire.
Un témoignage fort qui vaut ses 4 étoiles.
★★★★
Noël approchant, j’ai lu Cantique de Noël, de Charles Dickens.
Un petit conte classique que tout le monde connaît. Scrooge est terriblement avare mais des fantômes de Noël vont lui montrer les Noëls passés, présents et futurs et lui redonner un brin d’humanité.
J’ai bien aimé même si je ne pouvais m’empêcher de voir Scrooge sous les traits de Picsou, ce qui rompt un peu le charme 😀
★★★
La suite dans le prochain billet…
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Je prends l’homme terminal et les désossés… 😉